Islands
Depuis l’ère grunge, qui a permis de remettre Seattle sur la carte mondiale du rock, le Crocodile Cafe est un endroit un peu connu. Dont on peut avoir entendu parler sans l’avoir fréquenté s’entend. C’est donc attiré par la double perspective de découvrir un lieu et un groupe que je me rends à ce concert.
Petit détail sympathique, la relative désolation du centre-ville en soirée me permet de me garer pour la seconde soirée de suite à moins de 50 m de l’endroit du concert. Essayez ça en face de l’Ancienne Belgique, vous m’en direz des nouvelles.
De l’expérience de la veille, j’avais déduit qu’arriver à l’ouverture des portes est inutile. Ca tombe bien, le lundi je travaille et c’est pas la porte à côté. Le Crocodile est une petite salle attenante au café du même nom. Des cafés pourrait-on dire puisque le côté snack est séparé du bar proprement dit. Pourquoi ? Tout simplement parce que la menace la plus sévère qui plane sur la population n’est pas Al Quaida mais l’alcool pour les moins de 21 ans. Ce qui amène à des absurdités comme cette salle coupée en deux par une barrière plastique orange. Ce qui fera dire au chanteur de Islands qu’il se sentait un peu comme un arbitre de Beach volley.
Bizarrement, ce sont deux artistes hip-hop qui assurent les premières parties. Arrivé trop tard dans le premier concert, je vais plutôt aller prendre un Miller’s (je me suis promis d’en essayer un maximum). Le second est très bien. Mon niveau d’anglais ne me permet certes pas de capter l’entièreté du message mais le contact avec le public est fort bon. Détendu, rigolo, Blueprint assure. Son album s’appelle 1988, une année formidable pour le hip-hop paraît-il. Personnellement, j’en ai surtout retenu Mc Hammer mais je me soupçonne d’être passé à côté de l’essentiel.
Return To The Sea fait partie de ma a-list des albums de cette année. Si tout n’y est pas inoubliable, les morceaux de bravoure sont suffisamment nombreux pour emporter mon adhésion. Avant que le groupe n’entre en scène, on regarde les instruments. Vieux synthés, deux violons, un hautbois, on a affaire à des Canadiens pour sûr. Il serait vain de rappeler tous les groupes essentiels ou simplement bons qui nous ont plu ces derniers temps venant du Canada, ce serait un peu long aussi. Mais on peut distinguer chez presque tous un caractère commun d’humanité, de rock artisanal et à hauteur d’homme.
Ce qui plaisait surtout chez Islands, c’est la façon décomplexée de faire de la pop artisanale, sans se soucier le moins du monde des conventions. Par exemple, Swans (Life After Death) fait dans les neuf minutes et est une des perles de 2006. Tout de blanc vêtus, les six musiciens montent sur scène et c’est précisément par ce morceau que le concert commence. Petite déception, le chanteur a une voix qui passe moins bien que sur l’album. Grosse satisfaction, toute la folie du morceau est impeccablement restituée et le bassiste est incroyable. C’est une des clés de la réussite de ce groupe. sOn s’en était à peine rendu compte en studio, mais l’ingrédient secret est ce groove distillé par la basse et qui est tout bonnement insensé. C’est ce qui permet à tous ces morceaux de n’être pas complètement déglingués. Tout au long du concert la section rythmique gardera l’église au milieu du village même sur des compositions parfois moyennes. Evidemment, ce sont des titres comme Rough Gem (en rappel) ou Wherever There Is A Hope There Is A Whalebone qui suscitent le plus d’enthousiasme. Sur ce dernier d’ailleurs, la partie rappée est assurée par les deux protagonistes des premières parties. Un phrasé hip-hop avec un hautbois et deux violons en plus de la rythmique, ça donne vraiment une pêche incroyable. Un des moments forts de la soirée. Le groupe formé sur les cendres des Unicorns est confirmé comme une bonne machine à générer le sourire grâce à sa modestie et son application. J’avoue que vu le style pratiqué par Islands, je craignais un peu que le concert ternisse le souvenir de l’album. Je m’en étais fait pour rien. De plus, avec quatre morceaux inédits de bonne facture, Islands se crée un futur plutôt engageant. A suivre donc.
Petit détail sympathique, la relative désolation du centre-ville en soirée me permet de me garer pour la seconde soirée de suite à moins de 50 m de l’endroit du concert. Essayez ça en face de l’Ancienne Belgique, vous m’en direz des nouvelles.
De l’expérience de la veille, j’avais déduit qu’arriver à l’ouverture des portes est inutile. Ca tombe bien, le lundi je travaille et c’est pas la porte à côté. Le Crocodile est une petite salle attenante au café du même nom. Des cafés pourrait-on dire puisque le côté snack est séparé du bar proprement dit. Pourquoi ? Tout simplement parce que la menace la plus sévère qui plane sur la population n’est pas Al Quaida mais l’alcool pour les moins de 21 ans. Ce qui amène à des absurdités comme cette salle coupée en deux par une barrière plastique orange. Ce qui fera dire au chanteur de Islands qu’il se sentait un peu comme un arbitre de Beach volley.
Bizarrement, ce sont deux artistes hip-hop qui assurent les premières parties. Arrivé trop tard dans le premier concert, je vais plutôt aller prendre un Miller’s (je me suis promis d’en essayer un maximum). Le second est très bien. Mon niveau d’anglais ne me permet certes pas de capter l’entièreté du message mais le contact avec le public est fort bon. Détendu, rigolo, Blueprint assure. Son album s’appelle 1988, une année formidable pour le hip-hop paraît-il. Personnellement, j’en ai surtout retenu Mc Hammer mais je me soupçonne d’être passé à côté de l’essentiel.
Return To The Sea fait partie de ma a-list des albums de cette année. Si tout n’y est pas inoubliable, les morceaux de bravoure sont suffisamment nombreux pour emporter mon adhésion. Avant que le groupe n’entre en scène, on regarde les instruments. Vieux synthés, deux violons, un hautbois, on a affaire à des Canadiens pour sûr. Il serait vain de rappeler tous les groupes essentiels ou simplement bons qui nous ont plu ces derniers temps venant du Canada, ce serait un peu long aussi. Mais on peut distinguer chez presque tous un caractère commun d’humanité, de rock artisanal et à hauteur d’homme.
Ce qui plaisait surtout chez Islands, c’est la façon décomplexée de faire de la pop artisanale, sans se soucier le moins du monde des conventions. Par exemple, Swans (Life After Death) fait dans les neuf minutes et est une des perles de 2006. Tout de blanc vêtus, les six musiciens montent sur scène et c’est précisément par ce morceau que le concert commence. Petite déception, le chanteur a une voix qui passe moins bien que sur l’album. Grosse satisfaction, toute la folie du morceau est impeccablement restituée et le bassiste est incroyable. C’est une des clés de la réussite de ce groupe. sOn s’en était à peine rendu compte en studio, mais l’ingrédient secret est ce groove distillé par la basse et qui est tout bonnement insensé. C’est ce qui permet à tous ces morceaux de n’être pas complètement déglingués. Tout au long du concert la section rythmique gardera l’église au milieu du village même sur des compositions parfois moyennes. Evidemment, ce sont des titres comme Rough Gem (en rappel) ou Wherever There Is A Hope There Is A Whalebone qui suscitent le plus d’enthousiasme. Sur ce dernier d’ailleurs, la partie rappée est assurée par les deux protagonistes des premières parties. Un phrasé hip-hop avec un hautbois et deux violons en plus de la rythmique, ça donne vraiment une pêche incroyable. Un des moments forts de la soirée. Le groupe formé sur les cendres des Unicorns est confirmé comme une bonne machine à générer le sourire grâce à sa modestie et son application. J’avoue que vu le style pratiqué par Islands, je craignais un peu que le concert ternisse le souvenir de l’album. Je m’en étais fait pour rien. De plus, avec quatre morceaux inédits de bonne facture, Islands se crée un futur plutôt engageant. A suivre donc.
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