samedi, décembre 30, 2006

Discovery Park

Ce qu'il y a de marrant avec un blog, c'est que la moindre sortie de l'ampleur d'une marche ADEPS peut faire l'objet d'un article et prendre des allures d'épopée. Je me suis donc promené à Discovery park, sur la colline en face de Ballard. C'est franchement joli mais déconcertant dans la mesure où je me sentais en... Bretagne. Voici donc encore quelques photos de ciel. j'ai découvert avec stupéfaction que j'aimais bien photographier de l'eau avec le ciel au-dessus. Franchement, j'ai déjà eu des goûts plus tordus. Ceux qui me connaissent un peu en déduiront que je dois dormir-parce-que-je-suis-un-peu-fatigué. Et ils n'auront pas tort...







BONNE ANNEE si je n'ai pas l'occasion d'écrire d'ici-là...

vendredi, décembre 29, 2006

De Tijuana à Buenos Aires

Ils s'appellent Sophie et Hubert (ils sont très sympas aussi mais ça n'a pas grand'chose à voir - encore que...). Ils ont décidé de joindre tijuana à Buenos Aires en minibus. Comme vous vous en doutez, c'est plus aventureux et pittoresque que, disons, Ballard-Everett (mon trajet pour aller au boulot) ou Schaerbeek-Zaventem.
Avec un humour certain et une bonne humeur inoxydable, ils relatent le tout dans un blog que j'ai dévoré d'une traîte. Amis de l'exotisme, vous savez ce qui vous reste à faire.

Ah oui, l'adresse c'est http://detijuanaabuenosaires.blogspot.com/

Même pendant les congés: des avions

Seattle abrite la plus vaste usine aéronautique du monde. Il est normal que le musée du coin soit bien fourni. Ce qui m'a donné l'occasion de voir en vrai des appareils que je n'avais aperçu que dans des Buck Danny. Vous allez donc échapper à mon verbiage et subir mes photos. C'est cruel la vie parfois...








mardi, décembre 26, 2006

Noël Noël c'est Noël

Second véritable jour férié après Thanksgiving. Les magasins, cofees shops et autres restaurants sont tous fermés, alors qu'ils ne le sont jamais même le dimanche. C'est pour moi une exellente occasion pour moi d'aller un peu plus loin, à Alki Beach, voir de quoi Seattle a l'air vu de là-bas. Donc, une petite sélection de mon intense mitraillage. Il est bizarre de marcher sur une plage ensoleillée un jour de Noël deux jours après être allé skier. Je rencontre même Koen qui a eu la même idée que moi. Avec une journée de recul, je me dis que j'ai aimé cette façon de perdre une journée. La consigne est la même: si vous voulez agrandir l'image, vous cliquez dessus. Si vous la voulez en entier et encore plus grand, il faudra attendre mon retour (le 29 janvier si mes souvenirs sont bons).





Comment s'est terminé la journée? Au cinéma à voir Borat (un film à voir dans une salle remplie d'Américains et à côté d'un couple juif.) où on croise Toon et sa femme Christina (pas celle de la chanson d'Anaïs). Les Belges trompent leur ennui de la même façon on dirait.s

Stevens Pass

Avec un équilibre précaire, un dos fragile et un intérêt tout relatif pour le fun, peut-on imaginer un sport qui me convienne moins que le snowboard ? Pourtant, je n’ai pas longtemps hésité à accompagner Koen et Toon au Stevens Pass. Les occasions de tomber dans la neige à moins de deux heures du boulot sont trop rares pour se voir refuser froidement. Une petite ville dans ce coin-là, c’est un centre commercial déprimant avec des villas en bois autour. Rien de ce qui peut ressembler de près ou de loin à du charme. Mais les paysages sauvages compensent largement. La faible densité de population aide ces endroits à rester plus ou moins inviolés. Puis on arrive au Stevens pass. On est à un peu plus de 4000 pieds, environ 1300m d’altitude, un chouïa plus haut que le signal de Botrange donc et la neige, absente à plus faible altitude, est bien là. C’est pas tout ça, je fais pas vraiment le malin, moi qui n’ai pratiqué la glisse que lors d’un hiver verglacé d’il y a cinq ans. Et de fait, le début est difficile, mais après une descente fort chaotique, le plaisir vient. C’est que la physique dans ce cas impose de mettre de côté un trop fort instinct de survie. Il faut se rendre à l’évidence, je ne serai jamais un bon descendeur qu’avec la bière. Mais je passe malgré tout un bon moment. Puis le soir tombe. On retourne alors ? Vous voulez rire ? Vous n’allez quand même pas imaginer qu’un pays qui laisse le moindre supermarché ouvert 24h/24 va se laisser impressionner par le noir... On allume des spots, voilà tout. La majeure partie du domaine reste donc praticable jusque 22h30... Mais après cinq heures sans la moindre pause, on décide de retourner. Une affluence raisonnable, un grand domaine, un beau décor, cette station a beaucoup pour elle.

(j'ai piqué cette photo sur Internet. J'ai en effet eu peur que mon appareil ne supporte ni le froid ni l'humidité ni les chocs)

Retour chez moi vers 21h00. J’ai froid, je suis encore un peu humide, très fatigué. Aucune envie de sortir. Mais l’expérience m’enseigne que dans ces cas-là, il suffit de sortir pour que ça aille mieux. Sortir pour quoi ? Pour voir un concert pardi. L’endroit, selon la tradition, devait être inédit. Il s’agit du Blue Moon Tavern, qui est connu pour avoir abrité les buveries de personnes comme Kerouac ou Ginsberg. Pas mal. Le groupe qui joue quand j’arrive aurait été acceptable si le chanteur avait décidé de réserver son orifice buccal à l’ingestion d’Ale du cru. Mais le son de l’endroit et le beuglement ne sont pas décidés à s’accorder. On n’est pas là pour ça. Arrivent simultanément Koen, Toon et sa femme et le groupe sur scène. Ce dernier est You.Might.Die.In.The.Desert.

Un trio qui propose un post-rock assez inégal. Un batteur fort énergétique, de la trempe de celui de 65 Days Of Static pour ceux qui voient (pour les autres, ça ne sera pas long) mais avec la dégaine de Fred dans Six Feet Under, un bassiste très technique mais avec des idées pas toujours formidables et un guitariste qui visiblement sait où se trouve la réverb’ dans son rack d’effets. Et ça donne quoi ? Une musique souvent inspirée, un peu inégale, pleine d’énergie mais un brin difficile. Pas exctement le groupe de bar typique. A suivre pourtant. Ce qui suit sera plus rigolo, pas exactement virtuose, mais ces très jeunes musiciens ont de la fougue à revendre et à tout prendre ils ne sont pas plus mauvais sur scène que disons... Diry Pretty Things dans le même genre. Mais il est temps d’aller dormir. Mon organisme me le réclame.

Que faire le samedi après-midi ? Le problème se pose ici aussi. Je dois juste aller chez le coiffeur, ce qui me donne un prétexte pour aller dans Ballard (le quartier où j’habite, rappelons-le). Puis pour flâner et trouver ce que j’adore et trouve en quantité étonnantes ici : des magasins de disques et de vélos. Le premier propose un choix insensés de vinyles et quelques cd’s d’occasion au prix du neuf. Rien de bien fameux donc. Le marchand de sport juste à côté a par contre un rayon vélos assez surprenant. C’est là que j’ai pris ces photos. Rien de sensationnel dans l’absolu mais pour moi, ces vieux maillots sont vraiment imprégnés d’histoire. Il faudra que je reparle des vélos d’ailleurs ici, c’est un phénomène assez singulier. A ceux qui se demanderaient pourquoi autant de photos de vieux maillots, je répondrai que c'est mon blog-heu, lalalère-heu, je fais ce que je veux.

Koen et moi ne connaissons finalement pas grand’ monde ici. C’est un peu dommage mais c’est le sort commun des expatriés. Les bars du soir sont Linda’s et le Lava Lounge. Le premier, sur les hauteurs de Capitol Hill, est le dernier endroit où on a pu apercevoir Kurt Cobain. C’est un café fort sympa, avec une clientèle plutôt jeune (mais de plus de 21 ans...). Le second est plus croquignole. Situé downtown, il permet de voir des punkettes s’enfiler des shots de tequilla. Mais aussi d’initier Koen au joies d’un jeu déconcertant, genre de curling de table (sans les brosses) et de prendre une Chimay Rouge au bar. Ce qui permet de dire que oui, la Stella c’est bien, mais affirmer que c’est la meilleure bière du monde, c’est pas faire montre d’une large connaissance brassicole face à un Belge. Marrant de constater que ceux qui connaissent notre pays l’associent d’office à ce breuvage. Il faut dire qu’on rencontre les gens avec un verre en main aussi.
(cette photo est celle de la vitrine de l'équivalent du "stock américain" de chez nous. Ca rigole nettement moins vous l'avouerez...

Voilà encore un week-end relaté. Ils se ressemblent sans doute tous un peu. Mais bon, la grande nouvelle c’est que je suis en vacances. Une semaine entre les fêtes, comme chaque année depuis que je travaille en fait. Au programme, Du repos, beaucoup, je suis sur les genoux. Et puis ça va me donner l’occasion d’écrire plus encore. Pour ce blog et pour le vrai site (pour rappel, le phormidable www.mescritiques.be). Joyeux Noël dites.

lundi, décembre 18, 2006

La tartine du week-end et les photos qui vont avec

Finalement, seuls les week-ends ont l’immense privilège de se voir relater ici. Ce vendredi, c’était souper avec les collègues. Histoire de célébrer notre arrivée, la Saint-Eloi et Noël. On a failli faire Pâques aussi, emportés par notre élan mais on s’est retenus. Chouette restaurant, avec une jolie vue (j’ai choisi la jolie vue vers l’extérieur, ce qui n’est pas le cas de tous) et une belle carte. Puis un petit verre puis un petit café avec un petit groupe pour un petit concert. Enfin une petite bouteille de vin chez Stijn, histoire de ne pas dormir à 2h01. J’avais même l’impression de parler néerlandais c’est dire.

Samedi pas très actif, juste quelques photos. On a du mal à croire que ces images sont prises avec un bruit de fond assourdissant à cause de l’autoroute qui passe un peu plus haut. Ca n’a pas l’air de faire fuir les mouettes en tous cas.

Le soir, je retrouve Koen dans une salle de billard. Un endroit de rendez-vous par défaut se dit-on. Il est accompagné d’un de ses colocs et de deux filles. L’endroit se remplit et je vois ce qui ressemble fort à une piste de danse. A force de courir les concerts pas trop courus, j’ai perdu l’habitude de cette musique. La tradition de mettre 90% de glace dans les cocktails n’arrange rien. Mais le plus rigolo est encore à venir. On se fait gentiment mettre dehors comme d’hab’ mais on a un plan pour la suite. Une étape dans un fast-food drive-thru, histoire de prouver mon manque d’habitude, direction le quartier du port. Pour terminer la soirée dans un loft coincé entre les voies de chemin de fer et les docks. Assez surréaliste, comme l’est le loft lui-même, avec billard et table de ping pong. C’est une drôle de façon de s’achever de faire du tennis de table en sirotant un coca. C’est pas mal pour conduire en fait.

Ma seule activité du dimanche est la visite de Gas Works Park, une ancienne centrale qui a une corrosion fort esthétique. De plus, le site permet d’avoir une chouette vue sur Seattle. Bon, les photos présentées ici peuvent faire cliché. Mais j vous pose la question : si on ne peut plus faire de clichés avec des photos où va-t-on ?

C’est pas tout ça, j’ai une semaine de boulot qui m’attend, là...

mercredi, décembre 13, 2006

L'équipe

Voici l'équipe, photographiée par une secrétaire qui prenait des photos de tout le monde pour un petit déjeûner de Noël. Vous pouvez donc voir Stijn.Pour d'évidentes raisons de confidentialité, certaines parties de l'image ont du être floutées.

lundi, décembre 11, 2006

Ma vie privée

Il est plus que temps que j'évoque ma vie privée dans ce qu'elle a de plus personnel

Mount Rainier est un stratovolcan de la Chaîne des Cascades, situé dans l'état de Washington, au nord-ouest des États-Unis. Il se trouve à 87 Km au sud-est de la ville de Seattle. Il constitue le plus haut sommet de la chaîne des Cascades avec 4392 mètres. La région qui l'entoure fait partie du Mount Rainier National Park. Avant l'arrivée des Blancs, les Amérindiens Puyallup l'appelaient Tahoma ou Tacoma.

Le retour de la tartine

Encore un week-end. C’est dingue, toutes les semaines terminent comme ça. Je vais me renseigner, il y a quelque chose de louche dans cette répétition.

Qui dit week-end dit sortie donc dit Koen aussi. Le but de la soirée était de voir Joy Wants Eterniy, un groupe de post-rock local. L’endroit était encore à Ballard, qui se révèle un bon choix d’habitation finalement. Septième concert, septième salle. Le Paradox est situé juste à côté de la Mars Church, pas un repaire de raëliens rassurez-vous mais un endroit quand même controversé à cause des prises de positions très réactionnaires de son révérend sur la place de la femme dans l’église, la famille et la société. En gros, un sale type. Je peux vous retrouver l’article dans The Stranger si vous voulez. Mais ce ne sont pas des considérations religieuses mais musicales qui nous attendent ici. Et ça part moyen. Le premier groupe cock and Mary est soporifique au possible. La réaction logique (en notre chef) est d’aller faire un tour au bar. Nous sommes encore des bleus. Quand une salle annonce ‘Allways All Ages’, ce n’est pas un signe de tolérance à la fête. Donc ce bar nous propose un assortiment de canettes de Coca, Fanta et Sprite plutôt décourageant. On peut même avoir du café ou des Snickers. J’irai en demander un la prochaine fois que j’irai au recycl’art, juste pour voir. Se rappelant l’existence d’une micro-brasserie à cent mètres, on se dit qu’on va se jeter une petite ale avant de revenir pour les choses sérieuses.

Arrivés sur place, une table se libère. Un couple la convoite aussi. Etant donné qu’on n’est pas là pour longtemps, on leur propose de la partager. Et la conversation s’engage. Ils ont la petite cinquantaine, lui est négociant en bière, ce qui facilite les choses pour briser la glace, toujours prête à être rompue par des américains. La discussion est fort sympathique, avec les classiques du NorthWest : Oui, il faut aller à Vancouver, oui, il faut aller à Portland, non, l’Oklahoma c’est pas top, oui, on s’excuse pour Georges Bush, qu’est ce que le monde va encore penser de nous, mais l’état de Washington n’a jamais voté pour lui. Bon, il faut y aller. Ils étaient vraiment conviviaux.

Retournés sur l’endroit du concert, on a le loisir d’entendre les dernières notes de Joy Wants Eternity. Il y a de la loose dans l’air. Bon, match remis, d’autant que l’enregistrement d’un concert récent disponible sur internet était assez prometteur. Les menus des concerts américains sont suffisamment copieux de toute façon. Je prends un café, juste pour le plaisir de prendre un café à un concert. Il y a d’autres raisons, la fatigue et le fait qu’il est toujours excellent où qu’on aille. J’y reviendrai. Bronze Fawn est un bon groupe. Le genre pratiqué, un post-rock complexe où la basse tient le devant de la scène, est certes un peu difficile. Je pense que Koen n’a pas été ébloui (il était soulagé d’entendre du Hidden Cameras dans la voiture) mais j’ai vraiment passé un bon moment. La salle est propre (quand on ne peut ni boire ni fumer ça aide aussi), le son est bon, mais l’assistance est une fois encore riquiqui. Une vingtaine de personnes à tout casser. La pléthore de concerts est impitoyable pour ces groupes bons mais pratiquant un genre pas trop populaire dans des endroits plus décentrés.

Pour prendre un verre un samedi soir, le centre ville est souvent une bonne idée. C’est vrai à peu près partout sur la planète je pense. N’ayant rien prévu de spécial et pas d’humeur à faire la file à une heure aussi avancée (il est minuit et demi), on se contente de remonter la 1st Avenue. Si le style vestimentaire de rigueur est toujours casual (les gens avec qui on avait parlé se disaient surpris par le nombre de gens en cravate à Bruxelles), il est tout à fait possible de trouver des endroits plus trendy, gothiques, rastas, ou juste bête-jeune-qui-met-une-chemise-une-fois-par-semaine-pour-sortir-en-boite. Je me fais jeter du Showbox parce que j’ai commis l’imprudence de n’avoir sur moi que mon permis de conduire et ma carte d’identité belges (ce ménapien ne doit même pas soupçonner l’existence de ce petit royaume). On se rabat sur un endroit bien snob. C’est marrant à voir aussi, cette faune de filles trop apprêtées. J’ai vu tellement de bonnets ces derniers temps que ceci me met en joie. On commente gentiment le tout en sirotant notre Corona puis on rentre, se disant qu’il y a encore plein de plans biesses à faire. Mais il faudra prendre ses précautions, genre commencer à 19h00.

jeudi, décembre 07, 2006

Jana

Pourquoi attendre le week-end pour un concert de derrière les fagots ? Ce mardi, Jana Hunter jouait au Sunset Tavern. L’occasion était d’autant plus belle que je ne m’y étais jamais allé et que ce n’est pas loin de chez moi.

Un rien parano, j’avais acheté un ticket en ligne le jour même. Au vu de l’assistance, c’était un rien trop peureux de ma part. Trois groupes étaient annoncés. En plus de celle déjà mentionnée, il y avait The Werid Weeds et The Dead Science. Comme souvent, l’affiche se révèlera encore plus fournie. Tout d’abord, Juno, un type tout seul avec sa guitare. Le style est dépouillé, mais il emporte l’adhésion immédiatement par ses chansons rigolotes, traitant de sujets aussi essentiels pour la marche du monde que son chat, son chien ou encore une fille au restaurant qui ne tient pas bien ses baguettes.

Pas le temps de souffler, arrive un autre garçon, la dégaine un rien coincée, avec de vrais morceaux de débardeur jaune dedans. Il est tout seul comme un grand avec son banjo et ses jolies chansons. Intéresser une audience avec aussi peu de moyens réclame un certain talent. Six ou sept chansons, c’est tout ce qu’il aura le droit de produire. Pas assez pour lasser, l’impression sera bonne.

Puis c’est selon moi le plat de résistance. Selon moi mais pas selon les organisateurs qui l’ont mise juste après les amuse-bouches même pas mentionnés sur l’affiche. Etrange quand on sait qu’elle a produit cette année un album qui a été plutôt bien reçu. Pour une critique exhaustive, vous pouvez cliquer ici. Elle arrive donc sur scène, avec un batteur et un bassiste. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne joue pas la carte du glamour. Jeans troués et démarche de geekette, on a du mal à connecter le souvenir de Unstaring heirs Of Doom et cette fille-là. Pourtant, les morceaux sont les mêmes, bruts, décharnés, sincères. Cette musique-là réclame quand même un rien d’habitude. C’est ce qui explique peut-être que nous n’étions qu’une petite dizaine à écouter. C’est presque désolant. En fait ça l’est carrément. Mais enfin, un mardi soir dans ce qui n’est pas exactement le centre du monde, c’est presque prévisible. Il ne suffit pas d’avoir des bonnes critiques à travers le monde pour attirer le public. Je passe un bon moment, un peu aride certes, mais Jana est une artiste intransigeante. Je comprends mieux son univers musical, alors qu’on aurait pu prendre cette alacrité pour de la pose.

Il reste deux groupes à l’affiche. J’avais pris la précaution de télécharger un EP (gratuitement et légalement : faites-en autant en cliquant ici). L’impression avait été bonne, une raison de plus de déchanter. Il y a un batteur et un guitariste. Et puis une guitariste. Et c’est là que ça se complique. Non que je nie à une fille le droit de manier une six cordes, mais celle_là ne joue pas. Elle est assiste en lotus et produit des bruits qui vrillent les tympans. Il existe des guitaristes bruitistes de talent, Blixa Bargeld par exemple, le comparse de Nick Cave ou des Einstürzende Neubauten. Mais ici, le but est de couvrir les morceaux d’une couche de bruit pour faire arty. C’est d’autant plus dommage que par inadvertance les mélodies peuvent être vraiment bonnes. Donc, vouloir faire du pénible pour faire son intéressant, c’est plus que dommage. Prenez l’EP susmentionné, il est plutôt bon.

Il est 23h30, je décide que j’ai ma dose, tant pis pour The Dead Science... Un chouette mardi en somme.

mardi, décembre 05, 2006

Plaques



Encore quelques panneaux. L’un d’eux vient d’un marchand de vélo, les deux autres d’une école. Les enseignants de mon aimable lectorat auront sans doute remarqué qu’ils ne sont finalement pas si mal lotis en Belgique. Non ?


Chambre avec un peu de vue

Comme je vous l’ai sans doute déjà signifié, j’occupe une chambre à Ballard. J’ai joint une photo aérienne, des fois que vous voudriez venir en hélicoptère.


L’adresse terrestre est 2828 65th North 98117 Seattle. Cette façon de nommer les rues, si elle est dénuée de la plus ténue poésie, est pratique à l’usage. Il faut avoir une certaine mémoire des chiffres bien entendu mais quand on a croisé la 26ème et la 27ème rue, il y a fort à parier que la suivante est la 28ème rue. Ils sont super forts. Il va sans dire qu’une manière de numéroter les rues pareilles ne peut fonctionner qu’avec une ville construite à l’équerre Aristo. Ce qui est le cas de Seattle. Cela amène des désagréments aussi, comme ces rues à la dénivellation invraisemblable, qui sont tellement raides que je ferme les yeux en les descendant (note pour mon assureur : c’est pas vrai...).


Pour revenir à cette charmante bicoque, signalons simplement que je la partage avec trois autres garçons plus discrets les uns que les autres. A part celui avec qui je partage le palier, je les croise environ une fois par semaine. Autant dire que je les vois moins que les ragondins que je rencontre parfois aussi. Mais c’est souvent la nuit quand je conduis, donc pas de photo. Mais je m’égare. Vous aurez compris que l’ambiance folle me permet de dormir tant que je veux le week-end. Mes horaires étant chargés et mes soirées occupées, je ne suis pas souvent là de toute façon.

La cuisine-salon est un rien kitsch mais d’une propreté irréprochable. L’opprobre rejaillirait sur tout qui oserait laisser traîner quelque chose de sale dans l’évier.

Ma chambre ressemble un peu a celle qu’aurait un type en délicatesse avec des huissiers de justice mais elle est claire et confortable. Je veux dire correctement chauffée. J’ai une terrasse dont je ne peux pas des masses profiter en cette saison. Mais elle se révèlera sans doute agréable si je reste suffisamment longtemps pour l’occuper. J’ai une salle de bains pour moi tout seul. Malheureusement à l’étage inférieur. Donc c’est un logement tout à fait correct dans un quartier fort calme. C’est amusant de penser que c’est un des derniers endroits où je souhaiterais habiter en Belgique.

Vive le week-end

Pour des raisons que j’ignore, mes piles ont refusé catégoriquement de se recharger ce week-end. Donc pas d’images neuves. C’est d’autant plus dommage que le beau temps embellissait vraiment les paysages. Match remis. Le week-end a comporté pas mal de shopping de toute façon. Donc rien de photogénique. Je n’avais pas encore vu les magasins du centre-ville. C’est chose faite donc.

Deux semaines sans concert, c’est presque indécent. J’ai réparé ça samedi avec The Hidden Cameras. J’ai recruté Koen et on s’est dirigés vers l’université parce que ça se passait là-bas. Juste à côté d’une soirée costumée. Ils avaient l’air de bien s’amuser en tous cas. On a un peu déchanté en remarquant que la salle, le Hub, ne comportait que des places assises. C’est que le groupe canadien (eh oui, encore un) n’est pas de ceux qu’on écoute religieusement. Je les avais vu dans d’autres circonstances, en première partie de I Love You But I’ve Chosen Darkness (un des noms les plus bizarres de l’année) au Botanique et malgré leur côté beaucoup plus détendu que la tête d’affiche, ils avaient mis une belle ambiance. Ce sera le cas ici aussi. Avec dex violons, un xylophone et un clavier, ils ont des titres qui font immanquablement bouger. Si ça ne vous fait pas cet effet-là, allez rendre vos jambes, on vous les a montées à l’envers. J’espère que vous avez pensé à garder la garantie. Imaginez leurs compatriotes d’Arcade Fire ayant troqué le côté élégiaque pour de la fête pure. C’est un peu ça, the Hidden Cameras. Un peu moins convaincant sur album pour le peu que j’en connais, c’est un groupe à aller voir en concert.

Il est 23h, le concert se termine. La soirée qui battait son plein une heure et demi avant est maintenant finie. Les horaires sont assez particuliers. Cinquième semaine et je suis encore surpris par cette répression horaire. Il nous reste à retrouver Toon et son épouse pour déguster du vin. Après leur Ales toutes identiques, c’est une bonne idée. Tous sont originaires de la côte ouest des Etats-Unis et quelques shiraz me mettront de bonne humeur. Jusque 1h58 comme d’hab’