mercredi, juin 20, 2007

On nous cache tout, on ne nous dit rien (air connu)

C'est en bon golgotte que je vérifie de temps en temps les statistiques sur google analytics. Intrigué par un lien pointant vers ce blog, je remonte la filière et retrouve une ancienne connaissance.


Si je savais qu'ils étaient en Australie, j'ignorais que Fred, Mima et Blaise tenaient un blog. Bonne surprise donc de voir que cette prolixe occupation est devenue courante. Suivez donc leurs aventures la tête en bas sur ce lien (qui est aussi dans la marge): http://cosmedownunder.blogspot.com/

Dingue comme on peut retrouver les gens où on ne s'y attendait pas.

vendredi, juin 15, 2007

Nous sommes les Pipettes (air connu)

Pour un snob musical de mon espèce, c'est presque un outing mais j'ai bien aimé l'album des Pipettes paru en Europe l'an passé. Plus kitsch que ça tu meurs mais l'abattage des trois filles de Brighton m'a souvent distrait des plus exigeantes écoutes qui font mon quotidien. Mais l'album We Are The Pipettes n'est pas encore sorti ici et elles ont encore toutes leurs preuves à faire. J'ai donc eu l'occasion de voir leur court (5 chansons) set dans le magasin Sonic Boom de Ballard. Comme elles ont pas mal bourlingué dans l'année en cours, elles sont au point. Ca ne restera pas dans les annales de la pop sans doute mais bon, voir ces cinq personnes (trois chanteuses, un guitariste et un batteur) dans un contexte aussi intime c'est toujours un bon moment. Remarquez le détail qui tue: l'empilement poubelle/cageot comme support de synthé...





dimanche, juin 10, 2007

Nagasaki ne profite jamais (air connu)

Comme l’appartement que j’habite pour le moment est mis en vente (c’est pour ça que j’ai au la possibilité de le louer pour une courte période), la propriétaire s’est dit que ce serait une bonne idée de le rendre joli. Et joli, pou elle, c’est japonisant avec des touches de moche peinture francophile. Le résultat est certes plus cossu que mon minimalisme d’origine (pas grand’ chose et pas envie d’investir). En tous cas, assez loin de ce que j’aurai chez moi. Profitez quand même de quelques moments zen dans ce monde de brutes...


Dévoré par les nuages s’appelle mon poème (air connu)

Certains ont du penser que je râlais, que je m’apprêtais à ne plus jamais revenir, à laisser ce blog définitivement en friche. Ils se trompent. En effet, l’apparition d’un blog qui reçoit mes délires musicaux (je suis retourné voir Joy Wants Eternity si vous voulez tout savoir) a un peu canalisé mon énergie. Ajoutez à cela une vie moins blogocompatible, moins de pérégrinations avec appareil photo au centre-ville et vous aurez quelques bonnes raisons pour mon mutisme partiel. Mais je bouge encore un peu. Manifestement, je n’aurai pas le temps de voir Vancouver ou Portland cette fois-ci. Dingue comme le temps passe ; Je vous propose quand même quelques photos du week-end passé. Prises de ou vers West Seattle donc pas fondamentalement loin. Tous les coins ne sont pas sauvagement urbanisés comme vous le voyez.


mercredi, mai 30, 2007

Sasquatch!

Bonjour dites. La raison de ma moins grande prolixité récente est double. D’abord parce qu’à part ce qui va être relaté ci-dessous, la densité d’évènements dignes d’intérêt bloggesques n’est pas énorme. Ensuite parce que le fait de mener de front plusieurs blogs me pousse à devoir faire des choix. Séance de rattrapage donc.
Dans la mythologie locale, le Sasquatch (aussi appelé Bigfoot) est un grand singe antropoïde, un peu l’équivalent du Yéti tibétain donc. C’est aussi le nom d’un festival qui avait lieu ce week-end (le dernier donc). La pentecôte n’est pas fêtée ici. Par contre, c’est congé puisque Memorial Day. Et il fallait bien un lundi pour revenir de George. Pas de chez Georges hein, c’est le nom de la localité où il avait lieu. C’est à peu près à trois heures de voiture de Seattle. Ce qui permet de voir un peu de pays, de passer les montagnes et de découvrir la vallée de la Columbia River. Fils de la Meuse, je découvre donc qu’il existe infiniment plus impressionnant. Que les Dinantais me pardonnent, mais plus de majesté et moins de touristes, ce n’est pas plus mal. La première photo a donc été prise en route.
Qui dit deux jours de festival dit camping. Au lieu d’un conglomérat de tentes presque empilées, on entre avec sa voiture et on se met à côté. C’est rendu possible par le nombre pas trop élevé de spectateurs et de campeurs. La fête est présente la nuit mais il est également possible de dormir, ce qui n’est pas du luxe.

En Belgique, quand on organise un festival, on vire des vaches d’un champ et on met un podium (ou huit comme au Pukkelpop) à la place. Ici, c’est The Gorge, un amphithéâtre naturel qui sert de décor. Je ne sais pas moi. Imaginez le théâtre de Verdure à l’échelle américaine. En tous cas, c’est de loin un des plus beaux sites naturels du monde pour organiser un évènement musical.Comme le lieu est situé à l’intérieur des terres, la température est plus élevée. Ca, c’est la théorie. La réalité, c’est qu’au beau soleil il faut ajouter un vent dantesque. Ce qui fait qu’on grelotte le soir. Et que le deuxième jour, les concerts ont été interrompus pendant deux heures sur la scène principale parce qu’on craignait pour la sécurité si les lampes étaient hissées...

Sachez enfin qu’il y a trois scènes et que les concerts de Two Gallants, Electrelane, Grizzly Bear, Arcade Fire, Patrick Wolfe et Spoon étaient vraiment bons et resteront comme des très bons moments. Si vous voulez une relation musicale plus fouillée, je vous renvoie au post imminent sur radiolibre.be. Comme ça je fais plus court et moins pelant. A bientôt dites.

(encore une fois, pensez à cliquer sur les images pour les agrandir)

PS: j'ai rajouté des images ici :http://picasaweb.google.com/marc.mineur/Sasquatch

mardi, mai 22, 2007

Podcast mon ami

Vous vous êtes sans doute inquiétés de ne pas voir de nouveau post cette semaine. Rien de grave, c'est juste que je manque de photos pour commenter ma trépidante actualité.

Alors, je puise dans mon réservoir de sujets que je devrai de toute façon épuiser avant mon retour. Aujourd'hui, le podcast. Si vous êtes un geek, vous pouvez directement aller revoir les photos de coucher de soleil ci-dessous. Pour les autres, il s'agit de la possibilité offerte par des services de pourvoir se procurer des sons via Internet. En pratique, ça me permet d'écouter en différé toutes les émissions de la RTBF que je manque. Comme ça, je ne rate rien des 5 heures de Rudy Leonet et Hughes Dayez, du jeu des dictionnaires, des revues de presse, etc...

Je l'emploie quotidiennement et je peux témoigner de ce que Reiser pressentait il y a trente ans: "On vit une époque formidable".

Voilà, le post de remplissage dans toute sa splendeur. L'ironie veut que les téléchargements depuis les sites de la rtbf n'aient jamais été aussi lents...

Un lien vers le podcast pure fm

Un lien vers le podcast de la première

mercredi, mai 16, 2007

mardi, 20h15

Vous avez vu? Un post (presque) muet...

lundi, mai 14, 2007

Ollala

Il a déjà été question la semaine passée des garage sales, brocantes ou les gens mettent dans leur garage (d’où leur nom) ou sur le trottoir la preuve irréfutable qu’ils ont eu mauvais goût un jour. Quand comme moi on vient d’emménager et qu’on veut se meubler à bon compte, c’est vraiment une aubaine. Cette semaine, c’est sur tout West Seattle (péninsule qui fait face à la ville) que ça se passe. On flâne en voiture, les distances sont assez conséquentes et l’idée de porter des chaises sur des kilomètres, allez savoir pourquoi, ne m’a pas plus emballé que ça.

L’avantage de connaître des gens du coin, c’est de pouvoir se retrouver dans des endroits où on n’aurait a priori jamais mis les pieds. Donc, il existe un endroit de l’état de Washington qui s’appelle Ollala. Ce n’est pas très loin de Seattle mais nécessite de prendre le ferry si on ne veut pas passer deux heures en voiture. C’est une bonne occasion de découvrir des paysages plus forestiers, moins urbains. Et au détour de Port Orchard, surprise, quelques porte-avions. Ce n’est pas un spectacle si courant en Belgique et je prends quelques photos de ces géants désaffectés.

Sinon, je n’ai pas clairement assisté à l’évènement mais j’ai vu des bribes : la course de remorqueurs... Un pas de plus dans la recherche du sport ultime donc.

Voilà, juste pour terminer, les porcs ne sont pas admis dans les écoles. Si j’avais su...

Voilà, j’ai presque fait court cette semaine. C’est quand même plus convivial pour vous, non ?

mardi, mai 08, 2007

Radiolibre.be

Comme vous le savez sans doute, je suis un grand amateur de musique. C'est donc avec un plaisir immense que je me vois rejoindre l'équipe de radiolibre.be. De quoi s'agit-il? Du nouveau projet de Jerôme Colin, qui a terminé son excellent podcast Vox pour se lancer dans l'aventure d'un blog collaboratif. Quinze autres personnes font partie de l'équipage. Des correspondants de plein d'endroits, des rubriques variées, des sessions acoustiques exclusives, voilà le programme. A en juger par ce qui a été publié jusqu'à maintenant, c'est très prometteur. Me voilà entouré de gens qui ont des idées et savent en parler. Impressionnant, mais je vais pas me dégonfler.

C'est évidemment en qualité de correspondant à Seattle que j'officie. Pour le nom de la rubrique, je dois dire que je ne suis pas allé cherché bien loin, c'est Nuits Branques à Seattle.

Vous avez sans soute compris que je suis super content.

Ah oui, le lien:
http://radiolibre.be/
http://radiolibre.be/category/nuits-branques-a-seattle/

lundi, mai 07, 2007

Un gros post comme ça c’est fait

Outre un déménagement, déjà prenant, le week-end a été riche en évènements. Procédons avec ordre et méthode et dans l’ordre chronologique si vous voulez bien.

Certes il y avait deux concerts prévus, mais une petite rawète s’imposait. C’est sous la forme d’une session acoustique de Cursive qu’elle s’est présentée. J’ai déjà critiqué ici le dernier album de ce groupe. C’est fatalement un peu moins rentre-dedans que sur CD mais ça reste très correct. Les compositions sont donc bien faites. Et puis c’est toujours rigolo un groupe dans un magasin à deux heures de l’après-midi.

Quelques achats indispensables pour mon appartement plus tard, il est temps de commencer les choses sérieuses. Et en l’occurrence c’est le concert de Tapes ‘n Tapes au Neumo’s, salle de concert désormais proche de chez moi. Je rate la première partie parce que je vous écrivais. Sisi, c’est vrai. Je commence donc par Ladyhawk. Et ce n’est pas une mauvaise idée. Un rock vaguement indie, donnant de vrais moments de guitares brouillardeuses. Très bien pour patienter donc. Tapes ‘n Tapes, c’est quand même quelques pointures au-dessus. Sorte de croisement entre la sècheresse des Violent Femmes et des premiers Pixies, avec l’aplomb de Sixteen Horsepower, je suis complètement convaincu. J’avais découvert leur disque par les critiques de Pitchfork (bible des critiques rock) et ils n’ont pas fait beaucoup de concerts en Europe. Raison de plus pour voir ça. Insistor est tout de même une des chansons phares de 2006. Petit bémol pour le mou qui fait les claviers. Il a tellement l’air pas là que je le soupçonne d’être dans le groupe parce que c’est lui qui fournit le local de répèt’.

Mais la soirée n’est pas finie. Ne venez pas me dire que vous auriez résisté à un flyer pareil. C’est l’anniversaire d’Hadrian, l’ancien proprio de Stijn. Comme j’arrive tard (minuit 30), je ne peux pas profiter de la frénésie. Raisonnable malgré moi quoi.Le musée d’art de Seattle (SAM est son acronyme) fête sa réouverture par 35 heures d’activités non-stop. On prend un ticket (gratuit) pour la prochaine séance, une demi-heure plus tard c’est-à-dire 4h00. Après un passage dans un night-shop, on décide qu’on a notre dose. On visitera ça une prochaine fois.

Dernier concert de cette semaine décidément très bruyante, Explosions In The Sky. Les Texans font partie depuis un petit temps de mes groupes favoris et j’étais assez impatient. Cette attente sera encore renforcée par Eluvium, projet solo d’un gars de Portland (encore). Si l’album est excellent pour appuyer une méditation mélancolique, l’absence de toute rythmique rend la station debout en concert fastidieuse. Je vais donc faire un tour.

Je ne rate heureusement pas le concert des Texans qui ont plein de pédales (voir ci-dessus). Parce que ça aurait été dommage. Je venais là pour prendre une claque et j’en ai pris plein la tronche. Certes, elles ne sont pas toutes subtiles les séances noisy de ce rock instrumental de haute volée, mais qu’est-ce qu’elles font du bien par où elles passent. Alors que je pensais qu’ils allaient jouer dans l’ordre leur dernier album qui est fait pour ça, ils picorent dans toute leur discographie qui s’y prête bien. Avec en cerise sur le gâteau The Moon Is Down, un de mes morceaux favoris tous genres et époques confondus. Les trois vagues successives m’achèvent, je peux enfin aller dormir.

Allez, je ne l’ai pas exagérément faite longue. Bientôt, les descriptions musicales se feront ailleurs. Je vous en reparle...

Si votre pause de midi s’éternise :
Une critique de Cursive
Une critique de Tapes ‘n Tapes
Une critique d’Eluvium
Une critique d’Explosions In The Sky

Venez pas dire que vous ne avez pas pour vos sous.

samedi, mai 05, 2007

Parce que je le vaux bien

C’est pour le moins inattendu, même en mon chef. Tout simplement parce qu’à la suite de péripéties plus inintéressantes que véritablement difficiles, Stijn quittait un appartement qui devenait disponible pour une courte durée. J’ai effectué le déménagement (ce samedi) pour deux raisons. Si ma première chambre était dans une maison à la fois calme et propre, le fait de partager l’endroit avec des gens qui s’évitent plus ou moins n’est pas top. Je n’ai jamais eu à me plaindre d’aucun de mes colocs, ni Sean ni Kyle ni Jeff, mais je n’avais pas envie de les voir en rentrant. Et je les voyais une fois par semaine en moyenne. Quand on pense qu’on partageait la cuisine, c’est quand même maigre. Ce n’était pas exactement l’ambiance de mon kot de Liège. Même si je ne pourrais plus maintenant. La seconde raison, c’est que le nouvel appartement est plus grand et situé sur Capitol Hill, centre névralgique socioculturel de la ville. C’est là que sont les salles de concert, etc... C’est donc pour le meilleur que j’ai changé.

Et puis, j’ai pu faire connaissance avec les Garage Sales. Pas les parcs à autos d’une propreté douteuse comme vous l’imaginez, mais les marchés aux puces spontanés que les gens organisent le week-end pour se débarrasser des vieilleries. J’y ai trouvé deux fauteuils. Gratuits en l’occurrence puisqu’on est arrivés quand ils remballaient. Notez bien, comme la mise à prix était d’un dollar, j’aurais pu me permettre de casquer.

Comme il fait noir, pas encore de photos de l’endroit. Bientôt, bientôt...

L'art en marche

Comment ? Un post sans promenade champêtre ni groupe de rock ‘n roll ? Ben non, ce soir, on se consacre à la culture. Oui, madame... C’est que tous les premiers jeudis du mois a lieu l’art walk. En trois temps. Premier temps, artisanat moche du côté de Pioneer Square. Second temps, les galeries sont ouvertes. A l’exception d’un fort doué graveur japonais, rien de bien mémorable. Troisième temps The Building, une grande bâtisse qui abrite à peu près tous les jeunes artistes qui, une fois par mois donc, exposent à la maison. L’ambiance est détendue, fatalement, genre mélange de vernissage et de concert rock, soit un mélange assez cocasse de ce que je fais souvent et de ce que je ne fais plus. Il y a évidemment de tout, c'est-à-dire que l’art-et-essai-et-erreur est à l’ordre du jour. Mais il y a évidemment des gens doués, beaucoup parfois même. Voilà, c’est en sortant de ses habitudes qu’on découvre

Ceci n’est pas ce que j’ai vu de plus sensationnel, c’est qu’exceptionnellement la photo n’est pas ratée.

Cette œuvre conceptuelle doit son nom au fait que les briquets ont tous été ramenés par le courant.

Ca, c’est pas du tout une œuvre d’art, c’est juste un vitrail qui passait par là

jeudi, mai 03, 2007

Yeah Yeah Yeah Yeah Yeah Yeah (air connu)

On a beau aimer découvrir des groupes, savoir ce qui se fait de pas encore connu, il est bon de temps en temps de retrouver une valeur sure. Qui par exemple aurait commis l’album impeccable qui sera en fin d’année pas trop loin de mon top 1. LCD Soundsystem, puisqu’il s’agit d’eux, passait par Seattle et je me devais de voir ça.

Arrivant une bonne heure et demi après l’ouverture des portes, je pensais avoir skippé toute forme de première partie. Eh bien non, j’arrive tout juste pour le début de Yacht. Ca part mal. Une chorégraphie certes rigolote sur fond de musique laptop me rappelle trop le catastrophique Muscles la semaine passée. Sauf qu’ici ça évolue bien. En effet, sa danse destructurée s’accompagne d’un chant motivé sur des beats pas trop mal. Sans le visuel, je doute quand même que ce soit aussi convaincant mais en tous cas, le public est réceptif. Comme il le sera de sa séance de questions-réponses qui prend un peu tout le monde au dépourvu. Et puis il danse dans le public, s’essaie au crowd-surfing. Un fort bon animateur.

Mais les choses sérieuses se doivent de commencer. Et elles partent fort. Quand un set commence par Us Vs Them, c’est qu’il n’y a pas d’échauffement. Gare au claquage donc. Et la salle saute, pogotte même. Du jamais vu sur les rives de Puget Sound. C’est que la bande à James Murphy est un peu sur le toit du monde de ce qui se danse en cette année 2007. Accompagné de vrais musiciens, ces compositions tendues deviennent d’imparables productrices sudoripares. James Murphy est aussi éloigné que possible de toute image qu’on puisse se faire d’une star. Toutefois, si vous l’excluez de la short-list des personnes importantes de la musique du moment, vous n’êtes pas quelqu’un de sérieux. On dirait que la musique électronique telle qu’il la pratique sur son label DFA lui permet de réaliser son phantasme : devenir chanteur d’un groupe de rock. LCD Soundsystem n’a que deux albums à son compteur et je ne saurais que trop conseiller son dernier Sound Of Silver. Fort logiquement, c’est celui-ci qui sert de principal pourvoyeur de titre pour le concert. Et ils s’enchainent comme si de rien n’était. Pas moyen de donner un moment plus faible. Le concert se termine logiquement par une version de Yeah (oui, ce titre un peu stupide est devenu un quasi-classique) qui part de façon brouillonne mais évidemment fait encore monter l’ambiance d’un cran. En rappel, le tordu mais incroyable Someone Great puis une reprise de... Joy Division, c’est comme je vous le dis. Je dirais No Love Lost. C’est assez emblématique de la façon de faire du « groupe » new-yorkais : à l’instar des sombres mancuniens, la musique froide en album se transforme en matière vivante en live. Ils ont maintenant un slow à leur répertoire (New-York I love You) donc il permet de calmer les esprits avant de renvoyer tout le monde à la maison. Une superbe boule disco qui passait par là a bien été mise à contribution...

Un album à l’image du dernier album : impeccable de bout en bout et auquel toute tentative de résistance est vouée à l’échec.

lundi, avril 30, 2007

Et si tu as cinq minutes, je te raconte ma vie (air connu)

Comme vous avez été bien sages, pas de concert ce week-end et des photos. Comme ça vous ne pourrez pas dire que c’est monotone. Bien qu’objectivement ça le soit. Si vous le permettez, je vais volontairement skipper le vendredi, trop peu fourni en évènements présentant un intérêt purement bloggesque.

Samedi, comme la semaine passée, breakfast à Fremont. Si je le mets en anglais, ce n’est pas juste pour souligner ma remarquable maîtrise de la langue de Morrissey, mais parce qu’il s’agit de la tradition anglo-saxone du copieux petit déjeuner/dîner (dans l’acception belge ça va de soi). Et l’endroit est assez croquignole, il faut le reconnaitre. Le ton est oriental, décoré dans les tons bleu ciel et avec des touches de doré pour faire joli. Les serveuses, des américaines bon teint visiblement, revêtent un sari par-dessus leur tenue plus classique par ces longitudes. C’est végétarien évidemment, le café est parfait et la nourriture excellente dans le genre. Voilà, si vous vous rendez dans le nortwest un jour, je vous donnerai l’adresse.

Comme le temps devient beau, la visite d’un des derniers parcs ayant échappé à ma sagacité est un choix logique. La partie choisie est assez intéressante d’un point de vue écologique (faune et flore) et le cadre au bord du lac Washington est pas mal non plus. Mais il y a un petit détail perturbant : la présence de grand-routes un peu partout, contrastant avec l’aspect bucolique de l’endroit. Il y a bien plus que cette portion, c’est seulement après qu’on s’en est rendu compte.


La dernière fois que je suis entré dans un stade, c’était le parc Astrid pour un Anderlecht/Saint-Trond. Je dirais la saison 1988-1989. Tout ça pour dire que je ne suis pas un acharné du sport live. A la télé, plus déjà (à l’heure ou je vois écris, dimanche soir, je ne sais pas qui a gagné Liège-Bastogne-Liège et c’est frustrant). Mais avant d’aller au Safeco, il y a l’arrêt sociologique dans un Sport Bar. Pas un bar avec des engins de gymnastique, hein, juste plein d’écrans de télé, des gens comme je n’en avais pas encore vu à Seattle et bien plus proches du stéréotype qu’on s’en fait. C’est vrai que je dois aller voir un coiffeur de ces jours-ci mais j’avais sans conteste les cheveux les plus longs de l’endroit. L’ambiance est de toute façon bon enfant, je n’en suis pas sorti avec le goudron et les plumes. Et puis on arrive au stade. Seattle se fait déjà mener 6-0 par Kansas City. On les verra donc perdre, pas de bol. Ah oui, c’est du base-ball, je vous l’avais pas encore dit. Je savais donc un peu de quoi il retournait. Maintenant, je peux suivre un match. Et je suis pas certain que je vais le refaire souvent. C’est que c’est très long (plus de trois heures dans ce cas) et pas mouvementé des masses. Mais c’était aussi une rencontre pas spécialement palpitante. Le but évidemment c’était une découverte d’un pan de la culture américaine. Et là, c’est pleinement réussi. Le nombre d’enfants ne laisse pas de doute : le base-ball, c’est familial, à des années-lumière de l’idée même du hooliganisme. Et c’est donc assez rassurant, calme et bon esprit. LE stade est évidemment moderne et superbe. Et juste à côté de celui de football (celui des musclors en collant qui se la pètent en armure) parce qu’on va pas juste mettre un stade, comme ça tout seul. Allez, un dernier verre à Capitol Hill (il a souvent été question de ce quartier, il sera encore à la une fort prochainement - teaser de la mort qui tue sans faire de doute).

Comme le temps est encore meilleur le dimanche, c’est Discovery Park qui sera le but de la promenade dominicale après un breakfast bien mais moins top que la veille. Comme vous êtes des fidèles qui êtes abonnés au fan-club-de-Marc-à-Seattle, vous vous souvenez qu’il a déjà eu droit à deux posts. Mais je voulais voir ça sous le soleil. Croyez-le ou pas, c’est largement aussi bien.

Dans les prochains jours, il y a au moins trois concerts. Et du lourd je vous prie de le croire. Donc retour à la routine balade du week-end/concert-que-personne-il-a-entendu-parler-du-groupe-à-part-lui. C’est bien quand tout est ordonné. Ceci est une blague... Bon congé du premier mai et bon pont pour ceux qui le font. Je vais quand même pas avoir congé en Amérique pour une fête socialiste quand même.