Le retour de la tartine
Encore un week-end. C’est dingue, toutes les semaines terminent comme ça. Je vais me renseigner, il y a quelque chose de louche dans cette répétition.
Qui dit week-end dit sortie donc dit Koen aussi. Le but de la soirée était de voir Joy Wants Eterniy, un groupe de post-rock local. L’endroit était encore à Ballard, qui se révèle un bon choix d’habitation finalement. Septième concert, septième salle. Le Paradox est situé juste à côté de la Mars Church, pas un repaire de raëliens rassurez-vous mais un endroit quand même controversé à cause des prises de positions très réactionnaires de son révérend sur la place de la femme dans l’église, la famille et la société. En gros, un sale type. Je peux vous retrouver l’article dans The Stranger si vous voulez. Mais ce ne sont pas des considérations religieuses mais musicales qui nous attendent ici. Et ça part moyen. Le premier groupe cock and Mary est soporifique au possible. La réaction logique (en notre chef) est d’aller faire un tour au bar. Nous sommes encore des bleus. Quand une salle annonce ‘Allways All Ages’, ce n’est pas un signe de tolérance à la fête. Donc ce bar nous propose un assortiment de canettes de Coca, Fanta et Sprite plutôt décourageant. On peut même avoir du café ou des Snickers. J’irai en demander un la prochaine fois que j’irai au recycl’art, juste pour voir. Se rappelant l’existence d’une micro-brasserie à cent mètres, on se dit qu’on va se jeter une petite ale avant de revenir pour les choses sérieuses.
Arrivés sur place, une table se libère. Un couple la convoite aussi. Etant donné qu’on n’est pas là pour longtemps, on leur propose de la partager. Et la conversation s’engage. Ils ont la petite cinquantaine, lui est négociant en bière, ce qui facilite les choses pour briser la glace, toujours prête à être rompue par des américains. La discussion est fort sympathique, avec les classiques du NorthWest : Oui, il faut aller à Vancouver, oui, il faut aller à Portland, non, l’Oklahoma c’est pas top, oui, on s’excuse pour Georges Bush, qu’est ce que le monde va encore penser de nous, mais l’état de Washington n’a jamais voté pour lui. Bon, il faut y aller. Ils étaient vraiment conviviaux.
Retournés sur l’endroit du concert, on a le loisir d’entendre les dernières notes de Joy Wants Eternity. Il y a de la loose dans l’air. Bon, match remis, d’autant que l’enregistrement d’un concert récent disponible sur internet était assez prometteur. Les menus des concerts américains sont suffisamment copieux de toute façon. Je prends un café, juste pour le plaisir de prendre un café à un concert. Il y a d’autres raisons, la fatigue et le fait qu’il est toujours excellent où qu’on aille. J’y reviendrai. Bronze Fawn est un bon groupe. Le genre pratiqué, un post-rock complexe où la basse tient le devant de la scène, est certes un peu difficile. Je pense que Koen n’a pas été ébloui (il était soulagé d’entendre du Hidden Cameras dans la voiture) mais j’ai vraiment passé un bon moment. La salle est propre (quand on ne peut ni boire ni fumer ça aide aussi), le son est bon, mais l’assistance est une fois encore riquiqui. Une vingtaine de personnes à tout casser. La pléthore de concerts est impitoyable pour ces groupes bons mais pratiquant un genre pas trop populaire dans des endroits plus décentrés.
Pour prendre un verre un samedi soir, le centre ville est souvent une bonne idée. C’est vrai à peu près partout sur la planète je pense. N’ayant rien prévu de spécial et pas d’humeur à faire la file à une heure aussi avancée (il est minuit et demi), on se contente de remonter la 1st Avenue. Si le style vestimentaire de rigueur est toujours casual (les gens avec qui on avait parlé se disaient surpris par le nombre de gens en cravate à Bruxelles), il est tout à fait possible de trouver des endroits plus trendy, gothiques, rastas, ou juste bête-jeune-qui-met-une-chemise-une-fois-par-semaine-pour-sortir-en-boite. Je me fais jeter du Showbox parce que j’ai commis l’imprudence de n’avoir sur moi que mon permis de conduire et ma carte d’identité belges (ce ménapien ne doit même pas soupçonner l’existence de ce petit royaume). On se rabat sur un endroit bien snob. C’est marrant à voir aussi, cette faune de filles trop apprêtées. J’ai vu tellement de bonnets ces derniers temps que ceci me met en joie. On commente gentiment le tout en sirotant notre Corona puis on rentre, se disant qu’il y a encore plein de plans biesses à faire. Mais il faudra prendre ses précautions, genre commencer à 19h00.
2 commentaires:
Je sens que tu es prêt pour un bon jeux d'hiver...
"anonymous" c'est moi hein!
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