samedi, janvier 13, 2007

The Stranger / Seattle Weekly

Prenez les bimensuels gratuits « Zone 02 » (ou Zone 04 si vous êtes à Liège) des mois de novembre, décembre et janvier. Empilez-les. Ca y est, vous avez une idée de la taille du Stranger ou du Seattle Weekly. Ce sont les deux hebdos gratuits indispensables si vous voulez comprendre ou vous distraire à Seattle. Le préféré de tout le monde est le Stranger. Il propose un cocktail plutôt inédit. Ce qui le distingue de ses homologues, c’est un ton. Corrosif, meurtrier parfois, partial. On imagine mal par exemple Park Mail dégommer scientifiquement tous les candidats à une élection (cette semaine, ce sont des portraits au vitriol et instructifs des candidats déclarés ou putatifs à la présidence) ou publier un article se réjouissant du décès de Gérald Ford. C’est que les idées sont fort libérales. Mais les Etats-Unis étant un pays de liberté de parole, le dialogue et le compromis sont complètement impossibles ici. Je prendrai le temps de développer ça une autre fois, ce n’est pas l’objet de ce post. D’un point de vue musical, c’est le tout-pour-l’indie, ce qui me convient parfaitement mais ne doit pas passionner tout le monde. C’est donc un gratuit indispensable pour tout qui désire voir un concert, un film ou aller au restaurant. C’est ma seule lecture de la presse locale, et je dois dire que c’est rafraîchissant de voir un ton pareil, avec tout ce que ça implique d’ulcérations due à une mauvaise foi crasse.

Le Seattle Weekly est plus propre-sur-lui et propose un point de vue plus neutre et calme. Il se distingue aussi par des prises de position occasionnelles tellement à contre-courant qu’elles en sont parfois absurdes. En cinéma par exemple, Babel montre qu’Iñaritu doit arrêter de faire des films et Little Miss Sunshine est un mauvais film se moquant des pauvres. En musique, j’ai appris que My Morning Jacket (des icônes de la musique rock indé américaine) sont à peu près inconnus aux USA mais ont un succès énorme aux Pays-bas, en Belgique et au Luxembourg (ils arrivent même à placer Benelux, bel effort). Mouais.

Il n’en reste pas moins que je n’en rate pas un, ce sont vraiment des décodeurs indispensable de la vie ici.

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