samedi, janvier 13, 2007

Le salon du monstre marin

Ce qui manquait dans cette série de concerts de musique indie, c’est une incursion de vrais musiciens, de groove pour compenser ces climats moroses, statiques quoique brillants. Cette lacune a été en partie comblée ce vendredi au Monster Sea Lounge de Wallingford.
Il suffit de peu de choses. Un dj qui mixe de vieux Prince (le gnome de Minneapolis, pas celui qui témoigne à Hasselt) me fait prendre conscience du gigantisme de ce que j’ai encore à découvrir. Trois, ils n’étaient que trois, un batteur-chanteur, un guitariste et un claviériste qui s’amusait à faire la ligne de basse complexe de la main gauche sur le clavier du dessous quand la main droite pouvait partir dans des solos délirants. Avec un niveau technique pareil, ces trois-là se prendraient pour les rois du pétrole dans notre royaume. Ici, tout semble naturel. Ce qui est spécialement soufflant, c’est le groove de feu qui s’en dégage. Même les pieds de la table avaient envie de gigoter. Une bien chouette façon de passer sa fatigue naturelle du vendredi soir. Même les semaines où la lecture du Stranger (voir par ailleurs) ne propose rien d’alléchant, il y a des plans b tout à fait valables.

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