Une ourse polaire dans l'autobus (air connu)
En établissant la liste de mes quinze albums préférés de l’année 2006 (l’article complet est ici pour ceux que ça intéresse), j’avais constaté que j’avais vu 10 de ces artistes en concert. C’est déjà fort bien. Mais j’ai maintenant la possibilité de compléter ce grand chelem. Mardi, il y en avait déjà deux au programme : Malajube et Snowden.
En arrivant au Neumo’s, endroit que je n’avais pas encore fréquenté et dont il va souvent être question ces prochaines semaines, il y avait une petite affiche indiquant qu’en raison de la météo, Snowden ne serait pas là. C’est assez râlant mais un peu compréhensible. C'est-à-dire que si la route dans le centre de Seattle est sèche, il n’en est évidemment pas de même dans la région. En quittant le boulot, j’avais retrouvé ma voiture sous dix bons centimètres de neige. Vu le faible remplissage du parking quand je quitte le bureau, il est toujours facile de retrouver mon véhicule. Sous une couche pareille, ce n’est pas exactement le cas. On a vite l’air bête dans ces cas-là. Dix kilomètres plus loin, la neige se transforme en pluie, ce qui est plus facile pour rouler. Donc, excuse acceptée.
Comme souvent, j’arrive tôt aux concerts. Ce qui me permet de profiter de tout le programme. Ce soir, c’est le groupe local Fleet Foxes qui ouvre le bal. Et qui l’ouvre bien. Je ne peux pas faire semblant que j’ai tout écouté religieusement mais leur musique est bonne. Dans le genre, je ne l’échangerais pas contre un baril d’Elbow. Visiblement, le manque de concerts les fait un peu bailler aux entournures mais certaines compositions sont toute bonnes. Il y a décidément du potentiel dans le coin...
On passe donc directement à la tête d’affiche de la soirée. Pour une fois, il y a une composante francophone non négligeable dans le public. Ce qui va se voir tout de suite, l’expansivité des habitants de Seattle n’étant pas exactement ce qu’il y a de plus remarquable. A ce moment, je me demande comment ces Montréalais vont faire pour reproduire devant nous toute la folie de l’album. La réponse vient bien vite : avec plein de bruit. C’est qu’un concert de Malajube, c’est très rock ‘n roll. Et leurs influences glam’ s’expriment par une énergie bien revigorante. Un bassiste avec une tête d’ours, un claviériste-chanteur ressemblant à un croisement improbable entre un loubard et John Stargasm de Ghinzu, ce sont deux signes qu’ils ne sont pas là pour la morosité. Evidemment, un set joué plein pot (les chants n’arrivent que rarement à poindre) n’est pas un gage de subtilité. Mais des titres comme Montréal -40° (dont est tiré le titre de cet article) ou Etienne d’Août sont quand même de sacrés morceaux. Réflexion pour finir : je comprends bien mieux l’anglais de Seattle que le français du Québec qu’ils utilisent un peu.
Pour écouter ce que j'ai vu:
http://www.myspace.com/fleetfoxes
http://profile.myspace.com/malajube
http://profile.myspace.com/snowden
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