Merci pour la tarte Simone
Fini le temps où tous les concerts se déroulaient chaque fois dans un endroit différent. Retour donc au Chop Suey, situé comme la plupart des endroits intéressants à Capitol Hill. C’est un sommet de la vie nocturne, surtout au sens propre (il doit pas y en avoir de plus haut). Comme à mon habitude, j’arrive assez tôt. Surtout que j’avais dans un premier temps acheté le ticket pour la première partie. Mais même comme ça, je rate le tout début d’Au Revoir Simone. Les trois New-Yorkaises sont charmantes et leurs chansons sont exactement aussi pop, aussi mélancoliques que sur l’album The Bird Of Music paru récemment. Question tenue, c’est un peu Toi aussi collectionne la Barbie Kraftwerk. Les meilleurs moments sur disque sont aussi ceux qui fonctionnent le mieux devant des gens. A Violent Yet Violent World ou Lark sont les plus réussies. Après une demi-heure de set, le concert est fini et la soirée est lancée. On retiendra les paroles :
Depressing things Are Empty Beds And Lonely Dinners
Middle-aged Women With Naked Fingers
Comme je ne voulais pas venir sans au moins connaître la tête d’affiche, je me suis procuré le seul album de Under Byen. La première écoute a été plutôt aride, mais les suivantes m’ont mis en appétit. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont fait mieux que répondre à l’attente. Enregistrer de bons morceaux est une chose, les rendre encore plus intéressants en live en est une autre. Sept musiciens, deux batteries, deux violons, ce n’est pas si exceptionnel mais on sait que tout sera mis en œuvre pour une efficacité maximale. C’est subtil et puissant, les contrastes sont mieux rendus, les moments paroxystiques sont impeccables. Et puis aussi il y a une chanteuse, qui chante comme Björk (certains morceaux y ressemblent vraiment) dans ses moments apaisés. Elle se réfugie au milieu de la scène et derrière ses cheveux alors qu’elle a un physique... disons... danois, ce qui est mieux que bien. C’est elle qui apporte le supplément d’âme qui fait parfois défaut aux abstraites compositions du post-rock. La tension qui est apportée par les deux violons pourra rappeler certains moments des Cranes. Une chanson comme Den her sang handler om at få det bedste ud af det (ah oui, ils chantent en danois, et la voix est assez floue pour qu’ils puissent nous fourguer l’annuaire de Copenhague) est un must .
Un concert change l’image qu’on a d’un groupe. Je n’ai plus jamais écouté Architecture In Helsinki depuis leur mauvaise prestation des nuits Bota. J’ai réécouté Samme Stof Som Stof depuis le concert et tout a pris un sens nouveau. Alors que j’allais de façon routinière voir en vrai ce dont j’avais parlé, je me suis retrouvé face à une artiste solo originale et un groupe qui m’a donné une des meilleures performances que j’aie pu voir ici.
Je me rends compte que cet article est un tantinet élitiste. Il aurait peut-être plus sa place ailleurs, sur l’autre blog ou sur le site. Je vais peut-être d’ailleurs le dupliquer. Allez, plus qu’un seul concert et on ira voir The Arcade Fire tous ensemble...
Pour prolonger l’immense plaisir de la lecture :
Une critique de Au revoir Simone
Le Myspace d’Au Revoir Simone
Le Myspace de Under Byen. Certains des morceaux les plus marquants s’y trouvent.
2 commentaires:
J'ai vraiment bien aimé under byen en live aussi. En fait "Samme Stof Som Stof" est leur 3eme album si je ne me trompe. Je te conseille l'ecoute du deuxieme aussi: "Det er mig der holder træ sammen" (= C'est moi qui tient les arbre ensemble...)
Ok, j'enregistre la suggestion. Ne les rate pas s'ils viennent à passer en concert hein...
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