Yeah Yeah Yeah Yeah Yeah Yeah (air connu)
Arrivant une bonne heure et demi après l’ouverture des portes, je pensais avoir skippé toute forme de première partie. Eh bien non, j’arrive tout juste pour le début de Yacht. Ca part mal. Une chorégraphie certes rigolote sur fond de musique laptop me rappelle trop le catastrophique Muscles la semaine passée. Sauf qu’ici ça évolue bien. En effet, sa danse destructurée s’accompagne d’un chant motivé sur des beats pas trop mal. Sans le visuel, je doute quand même que ce soit aussi convaincant mais en tous cas, le public est réceptif. Comme il le sera de sa séance de questions-réponses qui prend un peu tout le monde au dépourvu. Et puis il danse dans le public, s’essaie au crowd-surfing. Un fort bon animateur.
Mais les choses sérieuses se doivent de commencer. Et elles partent fort. Quand un set commence par Us Vs Them, c’est qu’il n’y a pas d’échauffement. Gare au claquage donc. Et la salle saute, pogotte même. Du jamais vu sur les rives de Puget Sound. C’est que la bande à James Murphy est un peu sur le toit du monde de ce qui se danse en cette année 2007. Accompagné de vrais musiciens, ces compositions tendues deviennent d’imparables productrices sudoripares. James Murphy est aussi éloigné que possible de toute image qu’on puisse se faire d’une star. Toutefois, si vous l’excluez de la short-list des personnes importantes de la musique du moment, vous n’êtes pas quelqu’un de sérieux. On dirait que la musique électronique telle qu’il la pratique sur son label DFA lui permet de réaliser son phantasme : devenir chanteur d’un groupe de rock. LCD Soundsystem n’a que deux albums à son compteur et je ne saurais que trop conseiller son dernier Sound Of Silver. Fort logiquement, c’est celui-ci qui sert de principal pourvoyeur de titre pour le concert. Et ils s’enchainent comme si de rien n’était. Pas moyen de donner un moment plus faible. Le concert se termine logiquement par une version de Yeah (oui, ce titre un peu stupide est devenu un quasi-classique) qui part de façon brouillonne mais évidemment fait encore monter l’ambiance d’un cran. En rappel, le tordu mais incroyable Someone Great puis une reprise de... Joy Division, c’est comme je vous le dis. Je dirais No Love Lost. C’est assez emblématique de la façon de faire du « groupe » new-yorkais : à l’instar des sombres mancuniens, la musique froide en album se transforme en matière vivante en live. Ils ont maintenant un slow à leur répertoire (New-York I love You) donc il permet de calmer les esprits avant de renvoyer tout le monde à la maison. Une superbe boule disco qui passait par là a bien été mise à contribution...
Un album à l’image du dernier album : impeccable de bout en bout et auquel toute tentative de résistance est vouée à l’échec.
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