samedi, mars 10, 2007

Happy birthday John

John Edwards est animateur sur KEXP, une radio locale assez exceptionnelle dont il assure l’émission du matin, la fort opportunément nommée John In The Morning. Son goût est absolument inattaquable et je l’écoute tous les jours, pour commencer la journée avec des titres de très haut vol. Je n’en connais pas d’équivalent. Donc, quand une personne comme ça, référence incontournable de la musique indépendante fête son anniversaire au Neumo’s, on peut s’attendre à un bon moment. Retransmis en direct qui plus est.

Le premier groupe est The Shackeltons (ci-dessus). Depuis que je suis ici, j’ai tellement trié mes concerts que je n’ai presque pas vu de rock à la guitare. Le rattrapage est de très haut niveau pour deux raisons : les morceaux, un post-punk musclé et vraiment bon passe tout seul et nous met tous directement dans l’ambiance. Et puis le chanteur vaut vraiment le déplacement, avec ses chutes spectaculaires et son air possédé. Un peu comme du Maxïmo Park sous influence si vous voyez. S’ils passent dans un festival de par chez nous, allez voir ça.

Le plus embêtant quand on va voir des concerts tout seul, c’est entre les groupes. Mais ça passe vite. Le public est d’ailleurs plus varié (et mixte) qu’aux shows que j’ai l’habitude de voir. On se replonge donc dans les Blakes (ci-dessus). Encore une fois, j’ai plus l’habitude du rock qui tache et des cheveux gras. Le power-trio fait dans le rock basique et efficace, de la trempe de The Others par exemple. Et leur meilleur morceau, The Streets, joué en fin de set, est très proche de ce que font The Subways.

El Perro Del Mar revient donc. C’est un peu pour ce concert que j’étais venu en fait. Contrairement à son set de début de soirée, elle arrive avec trois musiciens, un bassiste, un claviériste et un clavier, histoire de mieux reproduire son mur du son Philspectorien miniature. Malheureusement, le public n’est pas exactement en phase. C’est que l’éclectisme de l’hôte du soir est plus important que celui du public, qui commence à être très imbibé. Mais toute la subtilité et les paroles un rien désabusées (All The Feeling you got for me/Are like for a dog) m’isolent et je peux passer le bon moment que j’étais venu chercher. C’est amusant d’entendre deux fois certaines chansons la même soirée avec des traitements différents. Mais les deux formules fonctionnent.Dernière preuve de la versatilité de John, le dernier groupe fait dans le hip-hop. Le public est chauffé, la fête commence. Un guitariste bien rentre-dedans rend The Saturday Nights particulièrement efficaces. Mais il part après trois morceaux, laissant le reste plus convenu. Le soufflé retombe quelque peu et je décide d’abréger ce qui est quand même mon cinquième concert.

Je décide donc de rejoindre Koen et Stijn à une soirée. Qui promettait de la musique de partout dans le monde. On se coltine donc le même style de dance-groove mais dans des langues différentes. Le côté réjouissant, c’est l’aspect mélangé du public. Ce qui n’est pas exceptionnel à Bruxelles (encore que ce soit très variable) est moins habituel ici. Encore que ce soit sans doute dû aux endroits que je fréquente. Evidemment, l’heure de fermeture n’est toujours pas négociable. On va donc prendre un denier morceau dans un des endroits ouverts 24h/24. Tout est potentiellement ouvert toute la nuit, pourvu qu’il n’y ait pas d’alcool. Soyons positifs, la gueule de bois est presque impossible..

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